diumenge, 30 de gener del 2011

la convulsió i la glòria




desbancats l’eufemisme
el pudor i el tabú
busquem el subjecte
el•lidit de l’eròtica
la caiguda en l’abisme
l’esfondrada de l’espera
de la devoció morosa
en els plecs de la roba
de la contenció de l’estrena
elevant les comportes
activant les rescloses
obrint les nostres aigües
a la marea, el tsunami
la convulsió i la glòria


La imatge és "La gran onada", de Hokusai

divendres, 28 de gener del 2011

bram



quan la tènia de la subversió
gemega i s'agita famolenca
necessito endrapar revolució
i escopir incoformisme en esputs negres


Pintura de Carmen Luna

divendres, 21 de gener del 2011

horabaixa d'aviditat




amb aquest rosa vaginal
que ens esclata als ulls, impúdic
la caiguda de la tarda
es despulla en horabaixa pesant
i ens vesteix l’habitació d’intimitat
de murmuris i presagis agradosos
mentre modelem noves realitats
de contorns proteics i capritxosos
monstres de dos caps
4 cames, gernació de mans
omnívors i cecs
amb aquestes pells nostres
de desordenada aviditat
que no coneixen la lluita
ni el camp de batalla
però sí una religiosa devoció
per l’entrega i la generositat


per primera vegada la fotògrafa sóc jo

dilluns, 3 de gener del 2011

Oui, c'est moi




per fi ha arribat a les meves mans el nº 58 de la revista quebequesa de poesia Exit, amb un monogràfic dedicat a la jove poesia catalana: "Les voix ne dorment jamais". Amb la participació d'Àngels Gregori, Teresa Colom, Laia Noguera, Núria Martínez-Vernis, Jordi Nopca, Josep Pedrals, Esteve Plantada i jo mateixa.
Oui, c'est moi, moi en français:



***

je me détache de l'un
pour me dresser
devant l'insignifiance
être infime
être un détail
douce petitesse
m'immerger à noveau
dans la jeunesse
d'une origine utérine
indulgente et mielleuse
ne pas avoir à rendre comptes
a la totalité
que pour être réel
ce n'est pas plus vraisemblable
aspirer à une gentillesse impropre
ronchonner contre sa nature irritée
vouloir être plus libre
en transigeant à l'esclavagisme
en faisant de la vie
triste foule
de coupons
puzzle vital
multitude d'instants



***
je perds l'equilibri
j'essaie de suivre la ligne
de ne pas sortir du chemin
un pied devant l'autre
contenir le désir
répréhensible à nouveau
pour penser en l'ici
et le maintenant seulement
sans avoir peur
de ce qui viendra après
et si un pied sort
je perds l'équilibre
il n'y a rien de plus grotesque
tout l'espoir
devenu inquiétude
parce que je tombe dans l'abîme
que je connais si bien
puits sans fond
qui glouton m'attrape
et me boit
et je me fonds
et maintenant je ne suis plus moi
je suis seulement une goutte
d'une eau noire
et épaisse
de faute et de tristesse
charmée

la funambule émotionnelle
s'est trompé à nouveau
dans son calcul différentiel



***

parfois nous nous déplions dans la totalité
et nous nous replions dans l'insignifiance
comme un battement
comme un coup sec
inspirer et exhaler.
Ce n'est pas de vivre
que nous entendons le rire
et la lisière de l'incertitude
s'élargit et te contraint.
C'est du silence
la dalle que tu sens maintenant dans ton sein
quelqu'n n'a pas fermé la fenêtre
et maintenant le vent en prend soin avec courage.
Comme un battement
comme un coup sec
inspirer et exhaler.
C'est un carrillon, un tambour
ou mon moi
qui veut se sentir distrait
et cherche son réflexion
dans un hasard du vent.
Il n'est pas du tout à moi ce silence
et l'après midi s'enfonce
dans le midi qui passe
et l'après qui arrive